THE ROLLING STONES: Totally Stripped (2023)
CD1 – Honky tonk women - Tumbling dice - You got me rockin - All down the line -
Shattered - Beast of burden - Let it bleed – Angie - Wild horses - Down in the bottom - Shine a
light - Like a rolling stone - I go wild *
CD2 – Miss you – Connection – Slipping away - Midnight rambler
Autant vous le dire tout de suite je ne suis pas un spécialiste des Stones. Je vais même vous dire que c’est un groupe que je n’écoute pratiquement jamais. Comme tout le monde je laisse traîner une oreille lorsqu’ils sortent un album ou partent en tournée tout au plus (excepté leur dernier album). Ma musique c’est le métal, alors les Stones hein… Seulement voilà… Tout rocker qui se respecte possède au minimum un disque des Stones dans sa discothèque. Leur point commun avec le métal ? Ils étaient là avant et l’ont influencé d’une façon ou d’une autre, l’attitude « bad boys » et sulfureuse des excès divers et variés ne pouvait que me les faire trouver sympathiques à défaut de me convaincre musicalement parlant. Pour la musique, évidemment pour moi c’est plutôt pépère mais ...bah oui, évidemment il y a un mais… Enregistré en 1995 à l’Olympia devant 1800 privilégiés, celui-là… disons que si quelqu’un lit cette chronique et qu’il n’a pas de Rolling Stones chez lui (déjà là c’est impardonnable), et bien c’est celui-ci qu’il se doit de posséder. Déjà gros son, déjà la batterie de Charlie… Avec un mec comme ça, on peut jouer minable, on sera au moins dans le tempo… Un vrai métronome ambulant avec cet air de dilettante qui fait que... bah Charlie quoi… De toute façon il n’y a rien à jeter, tous les musiciens sont au top et on sent la bonne soirée. Je vais pas vous faire le traditionnel titre par titre… Sachez juste que vous avez l’impression d’être dans une arrière-salle d’un rade dans une banlieue pourrie avec un groupe qui joue comme si sa dernière bière était arrivée… Ouais c’est ça les Stones, t’as toujours l’impression d’écouter une petit groupe dans un club enfumé (ça c’était avant) avec de la bière et de la sueur. Qu’ils jouent dans des stades ou une arrière-salle, c’est les Stones… Uniques et tellement naturels… Des musiciens avec un M majuscule qui te mettent en vrac tout en se fendant la gueule… Keith et Ronnie sont au taquet et entremêlent leurs sonorités, de la dentelle électrique, qui vous aguichent... Le Jagger en grosse forme et la section rythmique en béton armé, le tout nappé de claviers, de vents, juste ce qu’il faut.
Mention spéciale pour « Miss you » qui pour moi est la meilleure version que j’ai écoutée.
Avec un public qui tout au long de l’écoute est aux anges, et ça se sent sur scène, avec une présentation des musiciens d’anthologie où la complicité et la proximité affective du public est fusionnelle… Bref… Rock, blues, boogie, disco, quel que soit le titre, le style, la couleur, c’est imparable, la crème de la crème… Effet d’être à l’Olympia ? Paris ? Cet album live est juste un bijou que je vous conseille vivement.
Robert Serge.